Le brandy, star de la pop culture
“Un bon brandy, mon cher Watson !”
Dans Sherlock Holmes : Jeu d’ombres (titre original : Sherlock Holmes: A Game of Shadows), réalisé par Guy Ritchie en 2012, le célèbre détective est confronté à une enquête tentaculaire mêlant scandale autour d’un magnat du coton en Inde, morts d’un trafiquant d’opium en Chine et d’un baron de l’acier aux Etats-Unis et autres attaques terroristes... À Baker Street, Holmes (Robert Downey Jr.) rassemble tous ses atouts pour contrecarrer le cerveau criminel qu’il soupçonne d’être derrière ces événements, son ennemi Moriarty : Watson (Jude Law) et… un bon verre de brandy ne seront pas de trop pour démêler le micmac.
“My name is Brandy… James Brandy”
Parmi les états de service de l’éminent agent 007, une fine connaissance des spiritueux, et du brandy en particulier. Subtilement distillé au fil de la saga, on le rencontre une première fois dans Goldfinger (1965), à l’occasion d’un dîner de James Bond avec son patron “M” et le Colonel Smithers, lors duquel ce dernier lui offre un “rather disappointing brandy”. So british. Mais aussi aussie, puisque c’est ensuite l’acteur australien George Lazenby qui déguste du “Corsican brandy” dans son unique incarnation du personnage, Au service secret de sa majesté, en 1969.
“Nous aurons toujours Paris… et le brandy”
Humphrey Bogart et Ingrid Bergman… C’est le cocktail charismatique à l’affiche de Casablanca, film culte – considéré comme le troisième plus grand de l’histoire du cinéma américain derrière Citizen Kane et Le Parrain par l’American Film Institute – à la force émotionnelle inégalée. Si ce film était un spiritueux, il serait assurément ce brandy que Rick Blaine (Bogart) sirote tout au long, comme pour illustrer l’âpre lutte entre intrigue et romance, amour et vertu.
Marlon Brandy, le Parrain
Puissance, influence, autorité. Francis Ford Coppola a parfaitement su utiliser la valeur d’image du brandy pour dresser son portrait des luttes de pouvoir mafieux du New York d’après-guerre dans son chef d’œuvre Le Parrain (1972). Grande amatrice du spiritueux, la famille Corleone offre ici une publicité – certes fort peu recommandable – mais magistrale au brandy.
“Votre brandy, avec ou sans glaçons ?”
Dans Titanic de James Cameron (1997), le brandy n’a pas le beau rôle. À l’issue du “dîner du héros”, il incarne la superficialité aristocratique et la violence symbolique à l’égard du beau, courageux et impertinent Jack, qui le décline en faveur des réjouissances plus festives des bas étages. À la fin du film, le brandy devient même un symbole ultime de l’insubmersibilité de la classe sociale, quand un homme tiré à quatre épingles en commande un d’une manière solennelle et alors que le bateau coule irrémédiablement dans les profondeurs glacées.
Brad Pitt, Margot Robbie, le brandy…
Dans l’impressionnant casting de Babylon de Damien Chazelle (2022), le brandy est à contre-emploi. Lui l’habitué des salons feutrés et des ambiances apaisées se retrouve au cœur de l’atmosphère de dépravation et de décadence du Hollywood des années 1920 dépeinte par le film. Outrance, excès en tous genres… La satire du passage du cinéma muet au cinéma sonore n’épargne donc aucune icône !
Filmographie :
Ritchie, G. (Réalisateur). (2011). Sherlock Holmes : Jeu d’ombres [Film]. Lin Pictures, Village Roadshow Pictures, Silver Pictures.
Hunt, P. (Réalisateur). (1969). Au Service Secret de sa Majesté [Film]. EON Productions.
Coppola, F. (Réalisateur). (1972). Le Parrain [Film]. Paramount Pictures, Alfran Productions.
Curtiz, M. (Réalisateur). (1942). Casablanca [Film]. Warner Bros. Pictures, First National Pictures.
Cameron, J. (Réalisateur). (1997). Titanic [Film]. 20th Century Fox, Paramount Picturesn Lighstorm Entertainment.
Chazelle, D. (Réalisateur). (2022). Babylone [Film]. Marc Platt Productions, Material Pictures.